dimanche 18 octobre 2015

Fin de récoltes !

Et oui, la saison jardinage se termine... le temps jusqu'ici clément commence naturellement à refroidir... et oui, les nuits sont désormais fraiches (3° cette semaine) et les plants de courgettes notamment ont pris un coup dans l'aile.

Dès lors, j'ai récolté les derniers légumes d'été avant que ceux ci ne soient touchés et ne deviennent immangeables...


















Des haricots, toujours et encore, des pommes, les derniers poivrons et aubergines, ainsi que les courgettes, notamment une énorme oubliée au milieu des herbes... et oui pas toujours facile de tondre la pelouse lorsque les plants prennent leurs aises !

Coté courges, j'ai un peu raté la saison... deux butternuts, un potimarron et un potiron hatif d'Etampes... je m'y suis prise trop tard, mais comme d'habitude, j'ai manqué de place et de temps... je tenterai de faire mieux l'an prochain...

Enfin, il y a de quoi manger cet hiver... les fraises donnent encore un peu, les salades également.



Les dernières grappes de raisin sont récoltées :


Désormais, le potager est axé sur les légumes d'hiver (épinards, blettes, poireaux, betteraves...)

Beaucoup de travail cette année, car beaucoup de récoltes, beaucoup de réserves, beaucoup de paniers bio donnés.

 Le jardinage, c'est du partage... d'expérience, de denrées (j'ai donné à la voisine des courgettes, et elle m'a fait cadeau de noix et de  coings...), je rémunère les coups de main en pots de confitures ou paniers bio, même si l'échange se fait naturellement et n'est pas un dû. Le bonheur d'offrir les produits de son jardin ne peut être défini en mots. Il est néanmoins orienté, vers ceux qui comprennent le travail que cela représente, et qui savent apprécier à leur juste valeur, des légumes ou fruits exempts de tout pesticide, choyés, bichonnés, respectés. Le gaspillage n'est pas de mise. Rien n'est jeté ni perdu.

C'est hallucinant mais jardiner aujourd'hui devient un acte de résistance... contre les lobbies qui nous imposent des OGM, des hybrides (F1 non reproductibles) aux qualités nutritionnelles inférieures, et des légumes dont le calibrage, la couleur ou la forme sont soumis à des normes strictes. Si je respectais la loi, je n'aurais théoriquement pas le droit d'échanger ces graines de légumes anciens non inscrits au catalogue officiel, or ma grand mère cultivait des haricots à la reine, que je ne trouve nulle part. J'ai néanmoins réussi à récupérer quelques graines, que je vais tenter de faire prospérer... aujourd'hui les semences sont soumises à autorisation et les anciennes variétés se meurent au profit de brevetages, dont les qualités nutritionnelles sont moindres, mais qui rapportent au nom d'une nouvelle création. Tout se perd au profit d'une société de consommation uniquement axée vers la rentabilité. Tout se monnaye, alors que le vrai jardinage a pour culture le partage.

Le jour où l'on ne prendra plus en compte la production à l'hectare, mais les qualités nutritionnelles des produits, cela changera peut être.... les jardiniers en ont conscience, les consommateurs non avertis sont moins sensibilisés à ce problème... mais doivent en être informés.

Produire sans pesticide est possible à condition de respecter la nature et ce qu'elle nous offre.
Produire pour soi et quelques autres, permet une subsistance de proximité, qui évite une pollution liée aux transports de marchandises.
Produire tout en nourrissant la flore et la faune qui nous entoure permet à de multiples espèces de subsister et prospérer... depuis que j'exploite ces 300 m2 de potager, tout un univers s'est reconstruit et dépend de mon activité... des oiseaux, aux limaces et fourmis, de mes poules aux abeilles et bourdons...  tout a un sens ! Tout revient à la terre, y compris nos propres corps.

Les 40 cm de terre que nous sommes amenés à cultiver nourrissent la planète, mais dans la société dans laquelle nous vivons, le maître mot est rentabilité. Internet a permis aux jardiniers dont je suis, de sauver les connaissances de nos grands parents, nos parents ayant jeté l'éponge, préférant acheter qu'assurer une production, fatigante et chronophage... mais nos parents commencent à regretter leur non action. Les jeunes sont de plus en plus nombreux à se lancer dans le jardinage... la France des agriculteurs a gagné le combat contre Monsanto et ses OGM, mais celui ci privilégie désormais des hybrides aux propriétés moindres que les variétés anciennes et naturelles. Un nouveau combat débute... pour la France des jardiniers, et ces hybrides  ne passeront pas par mon potager !

Je suis hors la loi, parce que je plante des graines non inscrites au catalogue officiel.

Mais, la santé peut elle être négociable quand le nombre de cancer augmente?

J'ai honte d'appartenir à cette société qui a perdu la valeur du travail et ne sait plus défendre  l'intérêt des siens. Les semences, dont la nature nous a dotées, doivent rester libres, elles appartiennent à tous et non à quelques uns.

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