dimanche 4 janvier 2015

L'ancienne machine à coudre de ma grand mère !

Ma grand mère partant en maison de retraite, ses meubles ont été mis en vente, et comme personne ne souhaitait acquérir sa machine à coudre, j'en ai hérité... ce qui s'avère très dangereux car je suis totalement fan de ces bestioles que je trouve magnifiques.

Parce que très répandues, le prix de ses machines est totalement dérisoire aujourd'hui. A l'époque, elles étaient bien souvent acquises via une sorte de leasing, ou offerte aux femmes dont les époux n'étaient pas revenus de la guerre 14-18, ou en étaient revenus mutilés.


J'ai effectué quelques recherches afin de vérifier qu'elle puisse à nouveau fonctionner et que les pièces éventuellement manquantes soient toujours disponibles... or il semble qu'avec un peu d'huile de coude, elle puisse reprendre du service !

Il s'agit d'une machine à coudre de la marque Ravat - Wonder, usine aujourd'hui disparue, dont le siège était à St Etienne et dont une succursale était située à Rennes. L'usine était à la base spécialisée en cycles, mais a diversifié ses produits : machines à coudre, écrémeuses, machines à laver, phonographes etc...

Contrairement aux machines Singer, il est difficile de trouver de la documentation ou même de les dater, mais comme les brevets n'étaient pas protégés comme aujourd'hui, les marques se copiaient et d'autres machines lui ressemblent énormément.

Elle me paraît en bon état, même s'il va falloir huiler les rouages légèrement grippés.
Je n'ai pas pu l'observer sous toutes les coutures (je n'ai pas voulu forcer), mais il semblerait que cette Wonder soit une machine à coudre à navette vibrante. Ces machines sont relativement silencieuses et leur usure est minime.

Elle est composée d'une tête en fonte émaillée, d'un plateau en bois avec deux tiroirs, et d'un pied avec pédalier en fer forgé.  Une courroie en cuir (toujours présente) actionne le tout.


Voici l'emplacement de la navette (dite navette fusée en l'espèce) :


Et le dévidoir qui permet de remettre du fil sur la fusette  (c'est l'ancêtre de la canette), laquelle s'installe dans la navette, dont le va-et-vient permet de réaliser les points.


Un coffre en bois protège la machine de la poussière.
Les aiguilles sont des 705 universelles et encore utilisées de nos jours.
Je dispose de trois pieds supplémentaires dits pieds ourleurs (pour réaliser de somptueux ourlets je présume...).

Les photographies ayant été réalisées avant tout dépoussiérage, nettoyage ou restauration...
Désormais, Yapluka !

Et pour celles et ceux que cela passionne, voici une petite vidéo retraçant l'histoire de la machine à coudre.





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